GREIF FRANCE : SE BATTRE POUR L’EMPLOI

, par udfo76

Actualité sociale GREIF FRANCE : SE BATTRE POUR L’EMPLOI

10 février 2021 14:00

Le site Greif France de Rouen est bloqué depuis ce matin par les salariés en colère, à l’appel de notre organisation. La raison de leur mobilisation ? Un PSE que rien ne justifie et qui vient menacer 24 emplois dans l’usine de fabrication de fûts métalliques. Pour FO, l’emploi est au centre du combat.

Rien ne va plus chez Greif France, spécialiste de l’emballage industriel, dont le site rouennais est depuis ce 10 février mis sous cloche par les métallos FO, suivis par les salariés. Ils ont d’ailleurs toutes les raisons d’être en colère, avec l’annonce brutale d’un PSE qui ne l’est pas moins, et que la direction a tout fait pour cacher. En décembre dernier, les métallos FO, ayant appris le licenciement suspect de plusieurs salariés, avait senti venir le mauvais coup. Prêchant le faux pour savoir le vrai, le syndicat avait alors interpellé la direction du site pour s’élever contre un projet de PSE concernant 24 postes sur les 206 que compte l’implantation. « Nous avons eu le nez creux, se souvient le secrétaire du syndicat FO. Plutôt que de démentir, la direction a abattu ses cartes et confirmé le projet, dont les détails viennent d’être révélés au CSE. » "FO refuse la logique financière de l’opération"

La direction a mis son projet sur le compte de la perte du gros contrat que représentait le site de Lubrizol, parti en fumée l’an dernier, et qui commandait 100 000 fûts chaque année à Greif. Mais il suffit de creuser un peu pour réaliser que la situation financière du groupe est loin d’être aussi catastrophique qu’annoncé. « Le marché du fût métallique est certes en baisse, explique le secrétaire du syndicat, mais rien ne justifie un PSE d’une telle ampleur, sinon la volonté de sauvegarder les marges pour les actionnaires au détriment de l’emploi ! » La logique financière de l’opération est tellement criante que Greif ne se donne même pas la peine de proposer aux salariés concernés des reclassements en interne ou d’utiliser des dispositifs préservant l’emploi comme l’ARME négocié par FO dans la branche : le groupe privilégie la réduction pure et simple de la masse salariale.

Pour FO, incontournable sur le site, hors de question de laisser autant de salariés être sacrifiés sur l’autel du profit : « nous demandons de véritables mesures pour préserver l’emploi », revendique le syndicat. Les métallos entendent bien maintenir la pression en poursuivant la grève dans les prochains jours, au moins jusqu’à ramener la direction à la table des négociations…