LE REFUS DES ORDRES !

, par udfo76

FO refuse, depuis toujours, l’adhésion à un ordre pour travailler...........

Tout au long du mois de juillet, nous avons suivi les péripéties de la direction de l’ordre infirmier (ONI), où confrontés à d’énormes difficultés financières résultant de la résistance de près de plus de 400 000 infirmiers(ères), les principaux responsables ont successivement démissionné.

Après moins de deux années de fonctionnement, l’ONI s’apprêtait le 29 juillet dernier à déposer le bilan. In extremis, le groupe BPCE (banque de l’Ordre national Infirmier) a accepté de différer d’un mois l’exigibilité des sommes dues au titre de son crédit.

Ce sursis pourrait lui permettre de tenir jusqu’en septembre. Malgré ce répit, il semble bien qu’à brève échéance l’existence de cette structure soit remise en cause, en dépit d’un plan de restructuration drastique, qui prévoit notamment la suppression des deux tiers du personnel et des 4/5èmes des structures locales.

Cette situation n’est pas surprenante, l’Ordre est rejeté par les infirmiers(ères), qu’ils soient salariés ou libéraux. Personne ne veut payer pour travailler. Seuls 58 000 infirmiers sur 450 000 ont accepté d’adhérer à l’ONI.

Les paramédicaux sont légitimes de part leurs diplômes d’Etat garants de leur qualification, de leurs compétences et de leur éthique, le Code de la santé publique y veille. Ils ne veulent ni être enrôlés d’office, ni menacés par un tribunal ordinal. De ce point de vue, FO s’élève à nouveau devant les pressions subies par les kinésithérapeutes salariés qui viennent de recevoir une relance d’un cabinet d’avocats. Ce dernier, dans un courrier en date du 22 juillet 2011

leur réclame, pour certains, 300 euros au titre des cotisations 2008, 2009 et 2010.

Depuis des années, FO opposée à tout type de structure ordinale, se prononce sans ambiguïté pour l’abrogation des ordres. C’est aussi la position rappelée dans le courrier commun des sept organisations syndicales envoyé le 12 juillet dernier au Ministre Xavier Bertrand.

Le refus massif de l’ordre exprimé par l’immense majorité des infirmiers(ères) exprime tout haut ce que d’autres professionnels pensent tout bas. Ce refus doit être définitivement pris en compte.