Edito de Gérard THERIN du 7 juin 2010 LES RAVAGES D’UNE POLITIQUE ELYSEENNE

, par udfo76

Depuis son accession au pouvoir en 2007, le Président de la République n’a eu de cesse de mettre en pièces le système de protection sociale, après s’être attaqué à la sécurité sociale, aux chômeurs, aux agents hospitaliers et fonctionnaires, aux régimes spéciaux, (exceptés pour les députés et sénateurs, qui sont toujours prêts à nous donner des leçons d’équité mais qui refusent de se les appliquer).

Pour faire bonne figure aux marchés financiers et au MEDEF, Sarkozy a décidé de s’attaquer au dossier « retraites », et se fera dans la concertation !!!

Concertation ne veut pas dire négociation. C’est : « Cause toujours tu m’intéresses, et ensuite, je fais ce que j’ai décidé de faire », c’est-à-dire, je recule l’âge du départ en retraite, en lieu et place du départ à 60 ans. Ce sera à 61, 62, voire 63 ans, et dès le 1er Janvier 2011.

Il s’agit, contrairement à ce qu’il disait, d’un passage en force. Pour preuve, il n’a pas écouté les français qui s’opposent à cette nouvelle régression sociale.

Les arguments développés pour faire passer cette réforme vient du Conseil d’Orientation des Retraites, qui a fait une projection sur 20 à 30 ans, aidé par des économistes à la science infuse qui n’ont pas vu arriver la crise financière de 2008.

Quel crédit peut-on apporter à ces génies de la finance qui sont incapables de se projeter dans l’avenir ?

Pour ces petits savants, nous devrions travailler plus longtemps car notre espérance de vie est plus longue. Elle est plus longue pour qui ? Pas pour les maçons, les chauffeurs, les infirmières, les salariés agricoles ou de l’industrie. Tous les métiers sont, ou sont devenus pénibles, et il est démontré que l’ensemble des salariés, arrivé à l’âge de 63 ans, n’est pas en bonne santé, atteint par différentes maladies liées à la pénibilité.

C’est pourquoi FORCE OUVRIERE est opposée à cette logique comptable, et qu’elle appelle à une grève générale le 15 Juin, avec manifestation à PARIS.

Nous refusons que les salariés subissent toutes ces mesures d’austérité voulues par le gouvernement et ses amis du MEDEF.

Le Secrétaire Général G. THERIN