Des négociations à quai

, par udfo76

GREVE. La police ferroviaire a reçu son directeur territorial. Les agents reconduisent leur mouvement.

Paris Normandie édition Rouen du jeudi 17 juin 2010 page 8

Quinze agents de la police ferroviaire de la SNCF de Rouen ont attendu de pied ferme leur directeur territorial Paris Saint-Lazare Christian Bossaert, dans leurs locaux, rue Verte. En grève depuis un mois, pour dénoncer leurs conditions de travail, les agents ont profité de la venue du cadre - initialement prévue pour une réunion locale de travail - pour exprimer leur mécontentement et entamer des négociations. Suite à une agression le 29 mars dernier de deux agents par une dizaine d’individus dans une rixe, les agents sont en grève.

Plus d’effectifs
Les travailleurs regrettent notamment le manque d’effectifs. « Nous sommes actuellement deux policiers pour assurer la sécurité des voyageurs et de nos collègues au sein d’un train. Ce n’est pas assez », expliquent les délégués syndicaux Bruno Jamault de Sud Rail et Michel Penel de FO. « Nous souhaitons être au moins trois ou quatre agents pour assurer correctement notre propre sécurité. Le mouvement peut cesser aujourd’hui si nos revendications sont prises en compte », assurent les agents de la SNCF. A son arrivée, Christian Bossaert a été surpris par l’accueil qui lui a été réservé, n’étant pas au courant du mouvement social de la police ferroviaire. Il n’a pas souhaité s’exprimer devant la presse mais a néanmoins reçu les représentants syndicaux pour écouter les revendications. « A la fin de la réunion, nous n’avons rien obtenu. Pas d’effectifs en plus ni d’avancées. C’est une grosse déception », se désole l’ensemble des grévistes qui se sont réunis en assemblée générale après. « La totalité des quinze agents a reconduit le mouvement. Nos collègues d’Evreux, de Caen et du Havre sont prêts à nous suivre si nécessaire. Une prochaine concertation a lieu le 14 septembre prochain. Nous espérons ne pas avoir à continuer la grève jusque-là ».